🎬 Ici Tout Commence – Spoiler explosif : la trahison qui brise Ninon et pousse Pénélope au point de non-retour
🎬 Ici Tout Commence – Spoiler explosif : la trahison qui brise Ninon et pousse Pénélope au point de non-retour
Le film inspiré de l’univers intense de Ici tout commence s’ouvre sur une atmosphère lourde, où chaque geste, chaque silence semble annoncer une fracture imminente. Au cœur du récit, la relation fragile entre Ninon et Pénélope, déjà marquée par un passé instable, s’apprête à exploser sous les yeux impuissants de ceux qui pensent encore pouvoir réparer l’irréparable. L’annonce faite par Laurence Facelina dans le cadre de la promotion du long-métrage se confirme dès les premières minutes : Ninon va se sentir trahie, et cette blessure va la pousser à se détourner complètement de Pénélope, comme si un lien vital se rompait net.
Le film prend le parti d’installer dès le départ un climat émotionnel complexe, où l’on comprend que la distance entre les deux femmes n’est pas un simple malentendu, mais l’aboutissement d’une tension longtemps enfouie. Au début, Ninon apparaît fragile, instable, oscillant entre besoin de repères et peur d’être déçue une fois encore. Pénélope, de son côté, semble déterminée à réparer les erreurs du passé, multipliant les gestes de présence et tentant de rétablir un dialogue sincère. Pourtant, un événement précis – que les scénaristes maintiennent volontairement dans l’ombre durant le premier acte – va tout bouleverser.
Lorsque la vérité éclate, c’est un choc. Ninon découvre que Pénélope lui a caché une information essentielle la concernant, un mensonge par omission qui vient réveiller toutes ses blessures anciennes. La caméra accompagne la réaction de Ninon avec une pudeur brutale : son visage se fige, sa respiration se coupe, puis son regard change. Ce n’est plus de la déception, mais un effondrement intérieur silencieux qui se lit dans chacun de ses gestes. Elle comprend qu’elle s’est laissée approcher, qu’elle a baissé sa garde… pour rien.

La mise en scène prend alors une dimension presque claustrophobe. Les couloirs de l’Institut, habituellement bruyants et chaleureux, paraissent soudain froids, distants, comme si l’architecture elle-même reflétait l’isolement nouveau de Ninon. Elle évite Pénélope, détourne le regard, disparaît lors des moments où elles auraient dû se retrouver. Ses camarades commencent à remarquer son changement : elle parle moins, travaille plus vite, se montre d’une efficacité presque mécanique, comme si elle tentait de s’oublier dans la rigueur des gestes culinaires.
Une scène marquante survient en cuisine : Ninon coupe brusquement une préparation, laissant tomber son couteau, incapable de masquer la tempête intérieure qui l’agite. Un professeur s’approche, inquiet, mais elle le repousse d’une phrase sèche. Elle ne veut plus de soutien, plus de réconfort. La trahison de Pénélope a rouvert une blessure qui dépasse le cadre de l’Institut : elle remet en question sa capacité à faire confiance, à accepter l’affection ou la présence de ceux qui l’entourent.
Pendant ce temps, Pénélope tente désespérément de renouer le dialogue. Le film lui accorde une place centrale dans le récit, la montrant vulnérable, rongée par la culpabilité. Elle comprend qu’elle a commis une erreur grave, mais elle ne parvient pas à trouver les mots pour réparer les dégâts. Ses tentatives maladroites pour approcher Ninon ne font qu’aggraver la situation. Dans une scène déchirante, Pénélope l’interpelle à la sortie d’un cours, mais Ninon la contourne sans un mot. Le silence est plus violent qu’une confrontation.
Le film rend cette distance encore plus douloureuse en dévoilant progressivement les raisons profondes du geste de Pénélope. Ce qu’elle a caché n’était pas animé de mauvaises intentions ; au contraire, elle pensait protéger Ninon, lui éviter un nouveau fardeau. Mais dans un univers où la vérité et la transparence sont les seules armes contre la solitude, ce choix s’est transformé en trahison. Les spectateurs découvrent que Pénélope porte elle-même une lourde culpabilité issue de son histoire personnelle, et que son silence n’était pas un acte de manipulation, mais une maladresse tragique.
Plus l’histoire avance, plus Ninon s’enferme. Son comportement change radicalement. Elle devient distante, froide, presque méconnaissable pour ceux qui l’entourent. Dans un échange particulier avec une autre élève, elle avoue qu’elle « ne veut plus laisser personne s’approcher », une phrase qui résonne comme un aveu de résignation. Le film transforme cette évolution en un pivot émotionnel puissant : Ninon n’est plus en colère, elle est blessée au point de renoncer à tout lien.
Le point culminant survient lorsqu’un exercice culinaire collectif oblige Ninon et Pénélope à se retrouver dans la même salle. La tension est étouffante. Pénélope tente une nouvelle fois de briser la glace, mais Ninon, le regard froid, lui dit clairement qu’elle ne veut plus rien savoir. La caméra s’attarde sur Pénélope, dévastée, puis sur Ninon, dont les yeux brillent d’une tristesse contenue. Ce moment scelle la rupture, non pas avec violence, mais avec une brutalité émotionnelle glaciale.
Le dernier acte du film explore les conséquences de cette déchirure. Ninon, croyant reprendre le contrôle en s’éloignant, finit par s’effondrer lorsqu’elle réalise que tourner le dos à Pénélope ne la soulage pas. Pénélope, de son côté, accepte enfin de se confronter à ses propres erreurs et tente de réparer les choses – non plus pour être pardonnée, mais parce qu’elle refuse de laisser Ninon se détruire.
Le film se clôt sur une scène ouverte, où les deux femmes se retrouvent à distance, chacune consciente de ce qui a été perdu, chacune se demandant s’il reste quelque chose à sauver. Rien n’est résolu, rien n’est simple. Le spectateur reste suspendu entre douleur et espoir, témoin d’une relation brisée mais pas totalement éteinte.