🎬 Ici tout commence – 15 octobre 2025 [CRITIQUE épisode 1285] : Jim croit en une réconciliation…

 


🎬 Ici tout commence – 15 octobre 2025 [CRITIQUE épisode 1285] : Jim croit en une réconciliation…

L’épisode 1285 d’Ici tout commence s’ouvre dans une atmosphère lourde et mélancolique. Au petit matin, les rayons du soleil percent à peine à travers les vitres embuées de l’Institut Auguste Armand. Dans les cuisines, le silence règne – un silence inhabituel, presque pesant. Jim, concentré sur sa préparation, tente de masquer l’agitation intérieure qui le dévore. Après des semaines de tension, il veut croire que cette journée marquera un nouveau départ. Une réconciliation. Une paix tant espérée. Mais l’Institut, comme souvent, n’est jamais tendre avec ceux qui rêvent d’apaisement.

Le jeune homme a préparé ce moment avec soin. La veille, il a passé la nuit à peaufiner un dessert symbolique, un plat inspiré de ses souvenirs d’enfance, un hommage à la douceur perdue. Il y a mis tout son cœur, convaincu que ce geste culinaire pourrait réparer ce que les mots n’ont pas su guérir. Il veut prouver qu’il a changé, que sa colère s’est éteinte. Pourtant, derrière ce calme apparent, les blessures sont toujours là, prêtes à se rouvrir au moindre mot.

Au même moment, Jasmine, visiblement troublée, rejoint la brigade. Ses gestes sont précis mais mécaniques, son regard souvent perdu. Entre elle et Jim, l’atmosphère reste tendue. Ils se croisent sans se parler, s’effleurent sans se regarder. Les souvenirs de leur dernière dispute planent encore, tels des éclats de verre dans une pièce trop silencieuse.

Teyssier, fidèle à lui-même, observe tout d’un œil acéré. Il sait que l’équilibre fragile de l’Institut repose souvent sur des passions incontrôlables. Et il se plaît à les provoquer, comme un chef d’orchestre jouant d’une dissonance pour en faire jaillir la vérité.

— « Jim, ton plat sera le premier à être dégusté aujourd’hui. J’espère que tu ne comptes pas séduire ton public uniquement avec des bons sentiments », lâche-t-il, sarcastique.

Jim serre les poings, respire profondément, puis se remet à l’ouvrage. Il veut prouver sa valeur, non plus par la rage, mais par la sincérité. Ce plat, c’est son pardon matérialisé. Un pont vers ceux qu’il a blessés, un message silencieux : “Je veux recommencer.”

Mais à Ici tout commence, les émotions ne se réparent pas en un coup de fouet ni en une pincée de sucre.

Un peu plus tard, la dégustation débute. Le jury — Teyssier, Clotilde et Olivia — s’installe. Les élèves observent, tendus. Jim apporte son dessert : une tarte aux agrumes revisitée, équilibre parfait entre acidité et douceur, entre brûlure et apaisement. Tout un symbole.

Teyssier goûte, impassible. Clotilde acquiesce. Olivia, plus émotive, semble touchée. Et pour un instant, Jim y croit. Il se dit que peut-être, cette fois, tout ira mieux. Que les regards fuyants se transformeront en sourires sincères. Mais l’illusion ne dure pas.

Dans l’ombre, Jude observe la scène. Il ne supporte plus le double jeu de Jim, cette façade de bonne volonté qui cache encore des cicatrices non refermées. À la sortie du cours, il le confronte.

— « Tu crois qu’un dessert suffit à tout effacer ? À faire oublier ce que t’as dit ? »
— « Je fais ce que je peux, Jude. Je veux juste tourner la page. »
— « Alors commence par dire la vérité. »

Ces mots claquent comme une gifle. Et pour Jim, c’est le début de la chute. Car cette vérité, celle qu’il tente de fuir, revient toujours.

Pendant ce temps, Bérénice tente d’apaiser les tensions. Elle voit Jim s’enfoncer dans ses illusions et veut l’aider à ouvrir les yeux. Mais ses propres doutes l’empêchent d’être objective. Elle, aussi, se débat avec ses blessures. Entre sa loyauté envers ses amis et la peur d’être à nouveau trahie, elle vacille.

Au réfectoire, l’ambiance est glaciale. Les conversations tournent autour des rumeurs. Certains pensent que Jim et Jasmine pourraient se réconcilier, d’autres que tout est déjà perdu. Billie, fidèle à elle-même, observe avec une lucidité désarmante :
— « L’amour à l’Institut, c’est comme un soufflé : ça monte vite, et ça retombe encore plus fort. »

Et effectivement, la métaphore se confirme. Dans une scène d’une intensité rare, Jim retrouve Jasmine dans la serre. Il croit encore qu’ils peuvent tout recommencer. Il s’avance, le regard chargé d’émotion, et lui tend une fleur, symbole fragile de leur passé commun.

— « J’ai compris, Jas. J’ai compris que je t’ai blessée. Mais je veux changer. Laisse-moi juste une chance. »

Ses mots résonnent sincèrement. Mais Jasmine, malgré les larmes dans ses yeux, ne peut plus y croire. Trop de blessures, trop de silences.

— « Jim… c’est trop tard. »

Le monde s’arrête autour de lui. Le bruit du vent dans les feuilles, le parfum des fleurs, tout semble s’effacer. Il reste là, seul, au milieu de la serre, le cœur en miettes.

La critique de cet épisode repose sur cette dualité : l’espoir et la désillusion. L’écriture explore avec justesse la complexité des émotions humaines, la difficulté de se reconstruire après avoir tout détruit. Le jeu des acteurs, d’une justesse troublante, offre à cette intrigue une profondeur rarement atteinte dans la série.

La mise en scène, tout en nuances, joue sur les contrastes : la lumière dorée des cuisines face aux ombres de la serre, la douceur du sucre contre l’amertume du rejet. Chaque plan souligne la fragilité des sentiments, chaque regard trahit une vérité qu’on ne veut pas admettre.

En filigrane, une question plane : peut-on vraiment se racheter, ou le pardon n’est-il qu’une illusion ?

La fin de l’épisode laisse le spectateur dans une émotion brute. Jim, seul, regagne le dortoir. Il regarde une dernière fois la photo accrochée au mur : lui et Jasmine, souriants, insouciants. Il l’arrache doucement, puis la range dans un tiroir, comme on enterre un souvenir.

Dans le couloir, Teyssier croise son regard. Pas un mot, mais une compréhension muette. Car lui aussi connaît la douleur des regrets.

La caméra s’éloigne, laissant Jim dans la pénombre, les mains couvertes de farine, le cœur vidé. Le bruit d’un fouet résonne au loin — le son du travail, de la résilience, mais aussi de la solitude.

Ainsi se clôt l’épisode 1285 d’Ici tout commence : poignant, sincère, porté par une écriture d’une sensibilité rare. Jim croyait en la réconciliation. Mais à l’Institut, comme dans la vie, certaines blessures refusent de cicatriser. Et parfois, vouloir réparer, c’est rouvrir la plaie.