Un si grand soleil : mort d’Eliott, son interprète Stéphane Monpetit s’interroge sur son éviction “Ai-je été assez bon ?”

💥 Un si grand soleil : mort d’Eliott – Stéphane Monpetit s’interroge sur son éviction : “Ai-je été assez bon ?”

L’épisode consacré à la mort d’Eliott dans Un Si Grand Soleil restera longtemps gravé dans la mémoire des téléspectateurs. Ce moment tragique, chargé d’émotion et de tension, marque non seulement la disparition d’un personnage emblématique, mais aussi la fin d’une aventure humaine pour son interprète, Stéphane Monpetit, qui s’exprime pour la première fois avec une sincérité désarmante. Derrière le choc de cette mort inattendue se cache une réflexion profonde sur la création, la fatigue du jeu, et la place qu’un acteur occupe dans une œuvre collective.

L’épisode s’ouvre sur un ton sombre. Montpellier semble enveloppée d’un voile de mélancolie. Eliott, solitaire, marche le long du port, conscient que quelque chose de définitif se prépare. Ses pas sont lourds, son regard perdu dans le vide. Depuis plusieurs semaines, on sentait son personnage au bord du gouffre. Son passé l’a rattrapé, ses mensonges l’ont écrasé, et le spectateur savait que tout pouvait s’arrêter à tout moment. Pourtant, la brutalité de sa fin frappe comme un coup de tonnerre.

Dans les premières scènes, Eliott tente un ultime geste de rédemption. Il veut se racheter, effacer les erreurs qui ont jalonné sa vie. Mais le destin ne lui laisse pas cette chance. Une rencontre tourne mal, une décision hâtive, une fuite désespérée… Puis, le drame. Une altercation, un coup de feu, un silence. Eliott s’effondre. Ce personnage qui avait tout tenté pour s’en sortir trouve la paix dans la tragédie. La musique, douce et poignante, accompagne ses derniers instants. L’image se fige sur son visage apaisé, presque souriant, comme s’il avait enfin trouvé la liberté qu’il cherchait depuis si longtemps.

Mais si cette scène a tant ému, c’est aussi parce qu’elle résonne avec la réalité. En coulisses, Stéphane Monpetit vit un moment charnière. Après sept saisons à incarner Eliott Delclos, il a appris que les scénaristes avaient choisi de mettre fin à son arc. Une décision qu’il accueille avec une certaine amertume, mais aussi beaucoup de recul. Dans une interview empreinte d’émotion, il confie avoir été surpris, voire déstabilisé, par cette annonce : « Quand on m’a dit qu’Eliott allait mourir, j’ai ressenti un mélange de tristesse et de soulagement. J’avais donné tellement à ce rôle… Mais je me suis aussi demandé : Ai-je été assez bon ? »

Ces mots, simples et sincères, touchent droit au cœur. L’acteur ne cache pas qu’il a traversé une période de doute. Jouer Eliott pendant tant d’années avait fini par le consumer. « C’était un personnage intense, ambivalent, qui mentait autant qu’il cherchait la vérité. C’est épuisant à la longue. On finit par se demander où l’on commence et où il s’arrête. » Pourtant, il reconnaît aussi que cette mort était sans doute la seule issue possible. « Eliott ne pouvait pas s’en sortir encore une fois. Il avait brûlé toutes ses chances. Sa fin était écrite depuis longtemps, même si je ne voulais pas la voir venir. »

Les producteurs, eux, expliquent avoir voulu donner une conclusion forte à un personnage devenu culte. Le créateur de la série aurait déclaré qu’Eliott avait “bouclé son cycle”, et qu’il fallait oser une fin marquante pour renouveler la dynamique du récit. Une justification que Monpetit entend, sans rancune, mais non sans nostalgie. « J’aurais aimé continuer encore un peu, admet-il. Mais je préfère partir sur une belle scène que de rester trop longtemps et devenir une caricature. »

L’épisode en lui-même agit comme un hommage. Tout y est pensé pour honorer le parcours d’Eliott : les flashbacks de son enfance, ses retrouvailles avec Claire, ses amours brisés, ses erreurs impardonnables. La mise en scène alterne les moments de lumière et d’ombre, comme un résumé visuel de sa vie. Claire, bouleversée, découvre la nouvelle de la mort de son fils dans une scène déchirante. Son cri, à la fois silencieux et infini, résonne comme l’écho de toutes les mères ayant perdu un enfant. Mélanie Maudran, qui incarne Claire, livre une performance bouleversante, rendant ce moment presque insoutenable.

Les fans, eux, ont réagi avec une intensité rare. Sur les réseaux sociaux, des milliers de messages ont afflué dès la diffusion de l’épisode. Certains pleurent un personnage “trop humain pour ce monde”, d’autres expriment leur colère face à une disparition jugée injuste. Beaucoup saluent la performance de Stéphane Monpetit, le remerciant pour “avoir fait d’Eliott un être à part, imparfait mais terriblement vrai”.

De son côté, l’acteur prend ces réactions avec gratitude. « Je ne m’attendais pas à un tel élan, avoue-t-il. On joue, on tourne, on vit dans un univers de fiction… et on oublie parfois que les gens s’attachent profondément à ces personnages. Recevoir autant d’amour, c’est bouleversant. » Mais derrière son sourire, une question demeure, intime et persistante : était-il vraiment à la hauteur ?

« Quand on quitte une série, on repense à tout. Les bons jours, les mauvais, les scènes ratées, les moments de grâce. On se demande si on a assez donné, si on a su toucher le public, si le personnage restera dans les mémoires. » Ce doute, Monpetit ne le cache pas, mais il le transforme en moteur. Il explique vouloir désormais explorer d’autres projets, plus personnels, au cinéma ou au théâtre. « Eliott m’a appris beaucoup. J’ai grandi avec lui. Maintenant, j’ai besoin de raconter d’autres histoires. »

Le tournage de sa dernière scène, raconte-t-il, fut un moment d’une intensité rare. « Toute l’équipe était silencieuse. Personne ne parlait. Quand on a dit “Coupez”, j’ai senti une émotion que je n’oublierai jamais. C’était comme dire adieu à un ami. » Après le clap final, Mélanie Maudran l’a pris dans ses bras, en larmes. « Elle m’a dit : “Tu vas me manquer, mon fils.” » Un geste simple, mais chargé de sens.

Le dernier plan d’Eliott, dans l’épisode, agit presque comme un symbole : le soleil se couche lentement sur la mer, tandis qu’une voix off murmure une phrase énigmatique : « Peut-être qu’on ne meurt jamais vraiment, tant qu’on se souvient de nous. » Une manière poétique de signifier que, malgré sa disparition, Eliott continuera de vivre dans la mémoire collective des téléspectateurs.

Ce départ, loin d’être anodin, marque la fin d’un chapitre majeur d’Un Si Grand Soleil. Il rappelle aussi à quel point les séries peuvent devenir des aventures humaines profondes, où les acteurs s’impliquent bien au-delà du simple jeu. Stéphane Monpetit quitte le feuilleton avec une pointe de doute, certes, mais aussi avec la fierté d’avoir incarné l’un des personnages les plus marquants du programme.

L’épisode, entre tragédie et émotion pure, referme avec grâce le destin d’Eliott Delclos. Une sortie poignante, à l’image de son interprète : sincère, intense, et profondément humaine. Et quand les lumières s’éteignent, une seule question résonne encore, dans le cœur des fans comme dans celui de l’acteur : Était-il assez bon ? Peut-être. Mais une chose est sûre — il restera inoubliable.