Bérénice Tannenberg (Ici tout commence) : « Bérénice et Carla, c’est juste un couple comme les autres
Ici tout commence (spoilers) : Bérénice et Carla face aux regards, leur couple mis à l’épreuve mais plus uni que jamais
À l’institut Auguste Armand, les histoires d’amour ne se vivent jamais dans l’ombre bien longtemps. Celle de Bérénice et Carla ne fait pas exception. Si leur relation semblait au départ naturelle, fluide et sans artifices, elle se retrouve peu à peu au centre de nombreuses discussions. Pourtant, pour Bérénice, les choses sont claires : ce qu’elle vit avec Carla n’a rien d’extraordinaire ou de provocant. À ses yeux, il s’agit simplement d’un couple comme les autres, confronté aux mêmes joies, aux mêmes doutes et aux mêmes difficultés que tous les amoureux de l’institut.
Depuis qu’elles ont décidé de ne plus cacher leurs sentiments, Bérénice et Carla avancent ensemble, main dans la main, malgré les murmures et les jugements parfois maladroits de leur entourage. Si une partie des élèves accueille leur relation avec bienveillance, d’autres peinent encore à la considérer avec naturel. Des remarques déplacées, des regards insistants ou des silences pesants rappellent régulièrement à Bérénice que son histoire d’amour n’est pas perçue comme banale par tous.

Carla, plus affirmée et plus combative, encaisse ces tensions avec une certaine assurance. Elle refuse de se justifier et assume pleinement qui elle est et ce qu’elle ressent. Bérénice, en revanche, se montre plus sensible. Même si elle affirme haut et fort que son couple n’a rien de différent des autres, elle souffre intérieurement de devoir sans cesse rappeler cette évidence. Elle aimerait pouvoir vivre son amour sans avoir à le défendre.
Les professeurs eux-mêmes ne sont pas totalement indifférents à la situation. Certains se veulent rassurants, rappelant que l’institut se veut un lieu d’apprentissage et de respect. D’autres, plus maladroits, cherchent à éviter le sujet, comme si l’ignorer permettait de dissiper les tensions. Cette attitude trouble Bérénice, qui aurait aimé sentir un soutien plus clair de la part de l’institution.
Au fil des jours, la pression extérieure commence à fragiliser l’équilibre du couple. Carla reproche parfois à Bérénice de trop se soucier du regard des autres, tandis que Bérénice se sent incomprise, coincée entre son désir de normalité et la réalité de ce qu’elle vit. Une dispute éclate après une remarque blessante entendue dans les couloirs. Carla minimise l’incident, mais pour Bérénice, c’est la goutte de trop. Elle craque, laissant exploser une colère mêlée de tristesse et de fatigue.
Cette crise devient pourtant un tournant. Lors d’une discussion à cœur ouvert, les deux jeunes femmes mettent des mots sur leurs peurs. Bérénice avoue qu’elle a parfois l’impression que leur couple est réduit à une étiquette, à quelque chose que les autres observent comme une curiosité. Carla, touchée, comprend enfin la profondeur du malaise de sa compagne. Elle lui promet de rester à ses côtés, quoi qu’il arrive, et de ne jamais minimiser ce qu’elle ressent.
Peu à peu, leur relation gagne en maturité. Bérénice trouve la force d’affirmer davantage qui elle est, sans chercher l’approbation de tous. Elle réalise que vouloir être perçue comme « normale » ne signifie pas se fondre dans le regard des autres, mais simplement être fidèle à elle-même. Carla l’accompagne dans cette évolution, plus attentive, plus douce, sans rien perdre de sa détermination.
Autour d’elles, les mentalités évoluent lentement. Certains camarades prennent conscience de leurs maladresses et tentent de faire preuve de plus de respect. D’autres restent figés dans leurs préjugés, mais Bérénice apprend à ne plus leur accorder autant d’importance. Elle comprend que son bonheur ne dépend pas de l’opinion générale, mais de ce qu’elle construit chaque jour avec Carla.
Cette histoire d’amour devient alors un symbole discret mais fort au sein de l’institut. Sans discours militant ni revendications excessives, Bérénice et Carla montrent qu’un couple se définit avant tout par la confiance, le soutien et l’écoute. Elles affrontent les mêmes obstacles que les autres élèves : la pression des examens, les rivalités, les choix d’avenir. Leur relation n’est ni idéalisée ni parfaite, mais profondément humaine.
À travers cette épreuve, Bérénice s’affirme comme une jeune femme plus sûre d’elle. Elle n’a plus besoin de répéter que son couple est « comme les autres » : elle le vit simplement, avec sincérité. Carla, fière du chemin parcouru, voit leur amour se renforcer face aux difficultés.
Cet épisode marque ainsi une étape importante pour le duo. Bérénice et Carla prouvent que l’amour n’a pas à être justifié pour exister, et que la plus belle des victoires reste celle de s’aimer librement, malgré les regards et les obstacles. À l’institut Auguste Armand, leur histoire rappelle que la normalité n’est qu’une question de regard, et que le respect reste la plus grande leçon à apprendre.