Ici tout commence : Carla abandonne tout et s’en va à Angers avec ses parents adoptifs. Son départ brise Rose et Bérénice (SPOILER)


Ici tout commence : Carla abandonne tout et s’en va à Angers avec ses parents adoptifs. Son départ brise Rose et Bérénice (SPOILER)

Rien ne sera plus jamais comme avant à l’Institut Auguste Armand. Après des semaines de tension, de doutes et de blessures accumulées, Carla prend une décision radicale qui bouleverse tous ceux qui l’aiment. Épuisée par les conflits, les souvenirs douloureux et la pression constante qui pèse sur elle, la jeune femme choisit de tout quitter. Son départ, aussi soudain que poignant, marque un tournant déchirant dans l’histoire de l’Institut et laisse derrière elle des cœurs brisés, à commencer par ceux de Rose et Bérénice.

Tout commence lorsque Carla, fragilisée par ses récents problèmes de santé et les multiples épreuves traversées, se retrouve face à un mur émotionnel. Depuis son malaise et ses pertes de mémoire, rien ne semble plus avoir de sens. Les cours, les projets, les amitiés, même son couple avec Bérénice… tout lui échappe. Ses parents adoptifs, inquiets, reviennent la voir. Leur présence réveille en elle une part de son passé qu’elle avait enfoui, une enfance qu’elle n’a jamais vraiment guérie. Pour la première fois, Carla ose exprimer à quel point elle se sent perdue à l’Institut, comme une étrangère dans un lieu où tout le monde avance sans elle.

Rose, bouleversée par l’état de sa fille, tente de la retenir. Elle multiplie les gestes tendres, les mots d’encouragement, les promesses de lendemains meilleurs. Mais Carla semble ailleurs, enfermée dans une bulle de lassitude et de désillusion. Elle regarde autour d’elle et ne voit plus le rêve de la gastronomie, mais une cage dorée dans laquelle elle ne parvient plus à respirer. Les disputes avec Bérénice n’arrangent rien : les deux jeunes femmes, pourtant si fusionnelles, ne se comprennent plus. L’amour laisse place à l’incompréhension, puis au silence.

Bérénice, de son côté, refuse d’accepter la distance qui s’installe. Elle sent que quelque chose se prépare, une décision lourde qui lui échappe. Ses tentatives pour parler à Carla se heurtent à une froideur nouvelle, presque mécanique. Carla, les yeux humides, lui répète qu’elle a besoin d’espace, qu’elle ne se reconnaît plus. Bérénice croit d’abord à une crise passagère. Mais le ton de Carla, calme et résigné, lui glace le sang. La rupture semble inévitable. Et quand elle apprend que les parents adoptifs de Carla sont venus pour la ramener à Angers, elle comprend que cette fois, c’est fini.

Rose s’oppose à ce départ de toutes ses forces. Elle plaide la cause de l’Institut, de la passion, de l’avenir que Carla s’était promis. Mais la jeune femme n’écoute plus. Elle veut recommencer ailleurs, loin des blessures du passé et du regard des autres. Ce n’est pas une fuite, dit-elle, mais une renaissance. Pourtant, au fond d’elle, elle sait qu’elle fuit autant qu’elle cherche à se reconstruire. Le jour du départ, l’ambiance à l’Institut est lourde. Les élèves chuchotent dans les couloirs, certains la jugent, d’autres la plaignent. Mais personne n’ose la retenir. Son choix est fait.

Bérénice, dévastée, arrive au dernier moment. Les valises de Carla sont déjà dans la voiture. Les mots s’échappent dans un torrent d’émotion : reproches, regrets, déclarations d’amour désespérées. Carla pleure, tremble, mais ne revient pas sur sa décision. Elle remercie Bérénice pour tout, pour son amour, pour son soutien, pour la lumière qu’elle a apportée dans sa vie, avant de lui dire qu’elle ne peut plus continuer ainsi. « Si je reste, je me perds », souffle-t-elle, le visage ravagé par les larmes. Bérénice s’effondre, incapable d’imaginer la suite sans elle.

Rose, témoin de cette scène, tente de garder la tête haute, mais son cœur se brise. Elle regarde Carla s’éloigner, partagée entre fierté et douleur. Fierté de la voir reprendre sa vie en main, douleur de la perdre une nouvelle fois. Ce départ réveille en elle de vieux démons, des blessures de mère qu’elle pensait cicatrisées. Elle se souvient des promesses faites, des sourires échangés, de ce lien qu’elle croyait indestructible. Désormais, il ne reste qu’un silence douloureux, un vide que rien ne semble pouvoir combler.

À Angers, Carla retrouve un environnement plus apaisé. Ses parents adoptifs l’entourent, tentent de lui redonner confiance. Mais le spectre de l’Institut la hante encore. Chaque nuit, elle revoit les visages de ceux qu’elle a quittés, surtout celui de Bérénice. Leur histoire, si intense, si vraie, semble s’être éteinte brutalement, sans véritable adieu. Pourtant, une partie d’elle espère qu’un jour, les chemins se recroiseront. Que la distance ne sera pas la fin, mais une parenthèse avant une possible réconciliation.

Pendant ce temps, à l’Institut, la vie reprend difficilement son cours. Rose se replonge dans le travail pour ne pas sombrer, tandis que Bérénice s’isole, incapable de tourner la page. Les autres élèves respectent son chagrin, mais personne ne sait comment l’aider. La cuisine, autrefois un lieu d’évasion, devient un rappel constant de ce qu’elle a perdu. Son regard vide en dit long : elle n’est plus la même. Carla lui manque à chaque instant.

Les professeurs, eux, peinent à comprendre comment une élève aussi prometteuse a pu tout abandonner. Certains parlent de fragilité, d’autres d’un trop-plein de pression. Mais la vérité est plus complexe : Carla avait besoin de se retrouver, de s’éloigner de tout ce qui la consumait. Elle a choisi la paix au détriment de la gloire. Et dans ce monde d’exigence et de compétition, c’est peut-être le choix le plus courageux qu’elle pouvait faire.

Le dernier plan du film est d’une intensité rare : Carla, debout sur un pont à Angers, regarde le fleuve en silence. Le vent joue dans ses cheveux, et dans ses yeux brille une lueur nouvelle. Tristesse et espoir se mêlent dans un même souffle. Au loin, une notification s’affiche sur son téléphone : un message de Bérénice. Elle hésite, puis l’ouvre. Un simple mot : « Reviens. » Un sourire timide se dessine sur ses lèvres, laissant planer un doute sur la suite. Est-ce vraiment la fin… ou le début d’un nouveau chapitre ?