Ici tout commence : “J’ai eu dans mon entourage des personnes concernées par la dysmorphophobie…” Aaricia Lemaire (Carla) révèle comment elle a préparé son rôle (SPOILER)
Ici tout commence : “J’ai eu dans mon entourage des personnes concernées par la dysmorphophobie…” Aaricia Lemaire (Carla) révèle comment elle a préparé son rôle (SPOILER)
Dans ce nouveau chapitre d’Ici tout commence, le parcours de Carla prend une tournure aussi intime que bouleversante. Derrière les murs de l’Institut Auguste Armand, l’héroïne, interprétée par Aaricia Lemaire, se confronte à l’un de ses plus grands démons : son rapport à son propre corps. Ce thème, rarement abordé avec autant de justesse dans une fiction quotidienne, est exploré ici avec une profondeur troublante. Ce n’est plus seulement une intrigue de rivalités ou d’amour, mais une véritable plongée dans l’esprit d’une jeune femme prisonnière de son reflet.
Dans cet arc narratif chargé d’émotions, Carla apparaît différente. Son comportement, d’abord perçu comme de simples sautes d’humeur, révèle peu à peu une douleur plus profonde, invisible aux yeux des autres. La jeune élève, d’ordinaire sûre d’elle et combative, commence à douter de tout : de sa place à l’Institut, de son talent, et surtout d’elle-même. Chaque regard posé sur elle devient un jugement, chaque miroir un ennemi. Derrière les sourires forcés, on devine une lutte silencieuse contre une dysmorphophobie insidieuse — ce trouble de la perception du corps qui déforme la réalité jusqu’à la rendre insupportable.
Pour incarner ce rôle, Aaricia Lemaire s’est livrée à un véritable travail d’introspection. Dans une série d’interviews, elle a confié s’être beaucoup documentée sur le sujet, mais aussi avoir puisé dans son entourage pour comprendre la souffrance psychologique que cela implique. “J’ai eu dans mon entourage des personnes concernées par la dysmorphophobie”, explique-t-elle. “Leur rapport à l’image, à la honte, à la comparaison permanente m’a profondément marquée.” Ces confidences éclairent d’un nouveau jour la justesse de son jeu à l’écran : chaque regard fuyant, chaque geste nerveux ou hésitant devient le reflet d’un mal-être sincère, ancré dans la réalité.
Dans la série, les scénaristes ont choisi de faire évoluer Carla à travers plusieurs étapes psychologiques. Tout commence par une série de remarques anodines, des moqueries en cuisine, des comparaisons avec d’autres élèves. Ce qui pourrait sembler banal déclenche chez elle une spirale infernale. Elle se met à se juger sans répit, à se sentir “moins bien”, “trop” ou “pas assez”. Le regard des autres devient un miroir déformant, et le sien se transforme en un instrument de torture mentale. Les spectateurs assistent impuissants à sa descente dans l’angoisse, un thème traité avec pudeur mais sans détour.
Rose, qui perçoit que quelque chose cloche, tente d’intervenir. Mais comme souvent avec Carla, la communication est difficile. L’élève se referme, nie le problème, se cache derrière son orgueil. Bérénice, quant à elle, sent que son amoureuse s’éloigne, prisonnière d’un monde intérieur qu’elle ne parvient pas à comprendre. Le couple vacille sous le poids du non-dit. C’est cette tension, entre amour, honte et besoin de contrôle, qui rend l’intrigue si poignante. On ne parle plus seulement d’un trouble physique ou mental, mais d’un combat contre soi-même.
Aaricia Lemaire a choisi d’aborder ce rôle avec une grande sensibilité. Elle ne voulait pas caricaturer la douleur de Carla ni la rendre mélodramatique. Au contraire, son jeu tout en retenue, ses silences et ses regards perdus traduisent mieux que des mots le vertige de la dysmorphophobie. “Je voulais qu’on comprenne que ce n’est pas juste de la vanité ou un caprice adolescent”, confie-t-elle. “C’est une souffrance réelle, parfois paralysante.” Le résultat est d’une justesse rare : les spectateurs se reconnaissent dans ses failles, ses angoisses, ses obsessions, tant le sujet touche à quelque chose d’universel.

Au fil des épisodes, Carla finit par s’effondrer sous la pression. Une scène en particulier, tournée dans les cuisines de l’Institut, a marqué les esprits : alors qu’elle devait présenter un plat devant le jury, elle se fige, incapable de bouger. Son regard croise celui d’un miroir en inox, et le monde semble s’écrouler autour d’elle. Elle voit son reflet comme un monstre, déformé, étranger. Le silence qui suit est glaçant. Personne ne comprend ce qu’elle vit, sauf le spectateur, témoin privilégié de cette chute intérieure.
Cette séquence, d’une intensité rare, n’est pas le fruit du hasard. Aaricia Lemaire raconte avoir travaillé avec un coach spécialisé dans la psychologie des émotions pour parvenir à cette sincérité. “Je voulais ressentir la panique réelle, le malaise viscéral, sans tomber dans le cliché. C’était difficile, mais essentiel pour rendre hommage à ceux qui vivent ça au quotidien.” Ce souci de vérité se ressent dans chaque plan, chaque respiration. On sent que la comédienne ne joue pas seulement un rôle : elle transmet un message.
Mais Ici tout commence ne se contente pas de dépeindre la souffrance. La série choisit aussi d’aborder la reconstruction. Grâce à l’aide de ses proches et du corps enseignant, Carla finit par accepter de parler, d’affronter ce qu’elle ressent. Rose devient une figure maternelle essentielle dans ce processus. Elle incarne la bienveillance et l’écoute, tandis que Bérénice, malgré la douleur, reste à ses côtés. Petit à petit, Carla apprend à se regarder sans haine, à comprendre que sa valeur ne dépend pas du regard des autres. Le chemin est long, chaotique, mais porteur d’espoir.
Aaricia Lemaire, elle, voit dans cette intrigue une mission presque éducative. “Si, grâce à cette histoire, ne serait-ce qu’une personne se sent un peu moins seule, alors ça en valait la peine.” Ces mots résonnent fort, tant l’actrice s’est investie personnellement dans cette démarche. Les fans saluent d’ailleurs sa performance, jugée à la fois touchante et courageuse. Sur les réseaux sociaux, de nombreux témoignages affluent : certains se disent émus aux larmes, d’autres remercient la série d’avoir osé traiter un sujet aussi délicat avec autant de respect.
Dans les dernières minutes de cet arc narratif, Carla retrouve enfin un semblant de paix. Elle se tient à nouveau devant un miroir, mais cette fois sans crainte. Le reflet est le même, mais son regard, lui, a changé. Elle se voit enfin telle qu’elle est — humaine, imparfaite, mais forte. Un plan final d’une douceur bouleversante, qui clôture avec justesse cette intrigue intense et nécessaire.
En incarnant Carla dans sa vulnérabilité la plus profonde, Aaricia Lemaire prouve une fois de plus que Ici tout commence n’est pas qu’une série sur la cuisine et la rivalité, mais une œuvre capable d’aborder la complexité des émotions humaines. Entre fiction et réalité, l’actrice a fait de son rôle un miroir de vérité, un écho aux blessures invisibles de toute une génération.
(Version spoiler – environ 900 mots, sans lien, ton narratif et immersif inspiré du style dramatique de la série.)