Titre du film : Décès de Lyad Smaïn (Un si grand soleil) – Son père réagit à la nouvelle : « Plus rien ne sera jamais pareil »
Titre du film : Décès de Lyad Smaïn (Un si grand soleil) – Son père réagit à la nouvelle : « Plus rien ne sera jamais pareil »
Dans ce drame poignant inspiré d’une tragédie réelle, le film retrace l’impact dévastateur de la disparition de Lyad Smaïn, jeune acteur de la série Un si grand soleil, décédé brutalement à seulement vingt-sept ans. Au-delà du simple récit d’un deuil, l’œuvre explore la puissance de l’amour filial, la douleur du manque et la façon dont un père, anéanti par la perte, tente de survivre dans un monde désormais vidé de sens.
Dès les premières minutes, le spectateur est plongé dans une atmosphère de silence et de choc. La caméra s’attarde sur une maison vide, sur des cadres accrochés aux murs, des souvenirs figés dans le temps. Sur la table, un téléphone qui vibre : c’est à ce moment précis que le père de Lyad apprend la nouvelle. La musique s’efface, remplacée par un souffle, une chute du monde. Le regard du père — interprété avec une justesse bouleversante — se fige. Le film commence par cette déflagration, cette seconde où tout bascule.
Les séquences suivantes alternent entre le présent du chagrin et les souvenirs d’un bonheur passé. À travers des flashbacks, le spectateur découvre un lien fusionnel entre un père et son fils. Lyad, enfant, court dans un jardin ; son père filme, rit, commente. Plus tard, adolescent, il parle de son rêve : devenir acteur, « faire vibrer les gens ». Le père, d’abord inquiet, finit par le soutenir, admiratif de sa détermination. Ces scènes lumineuses contrastent douloureusement avec la noirceur du présent.
Puis vient la notoriété. Lyad triomphe dans Un si grand soleil, et son père le regarde avec fierté, les yeux brillants devant la télévision. Il enregistre chaque épisode, collectionne les articles de presse, relit ses interviews. Le film montre un homme qui vit le succès de son fils comme une revanche sur la vie, une fierté silencieuse d’avoir contribué à façonner un être d’exception. Cette partie, douce et pleine de tendresse, rend la chute d’autant plus brutale.
Le drame se noue lorsque le père reçoit l’appel fatal. Lyad est mort, loin de lui, à l’autre bout du monde. Le film évite tout sensationnalisme : aucun cri, aucune scène excessive. Juste le vide, le silence et un père qui s’effondre lentement. Le réalisateur choisit la sobriété — un choix déchirant qui rend la douleur plus réelle encore. Dans une scène d’une intensité rare, le père répète inlassablement le prénom de son fils, comme pour conjurer le réel : « Lyad… Lyad… »
Le récit prend ensuite la forme d’un voyage intérieur. Le père revisite les lieux de leur histoire commune : le studio où Lyad répétait, le café où ils se retrouvaient après les tournages, la salle où il avait assisté à sa première pièce de théâtre. Chaque endroit devient un sanctuaire de mémoire. La caméra s’attarde sur les objets : une écharpe oubliée, une photo pliée, un script annoté. Tout devient trace, relique, preuve d’une existence trop courte.
La douleur du père se mêle peu à peu à celle des autres. L’équipe de Un si grand soleil apparaît, bouleversée. Les acteurs, les techniciens, les amis racontent celui qu’ils appelaient affectueusement « le rayon de soleil du plateau ». Des images d’archives — vraies ou reconstituées — montrent Lyad souriant, attentif, bienveillant. Le père les regarde, les yeux humides, incapable de détacher son regard de cet écran où son fils semble encore vivant.
Dans une scène bouleversante, il est invité à Montpellier, sur le plateau de la série, pour un hommage collectif. Les caméras sont en place, mais cette fois, c’est la réalité qui joue le rôle principal. Le père s’avance, pose une main sur la photo de Lyad. Il murmure : « Tu es toujours là, mon fils. Tu seras toujours là. » L’émotion est brute, sans mots inutiles. Toute l’équipe pleure. Le silence qui suit est d’une intensité presque sacrée.

Le titre du film prend alors tout son sens dans la séquence suivante. Le père, dans un entretien filmé, prononce la phrase centrale : « Plus rien ne sera jamais pareil. » Ces mots résonnent comme un cri étouffé, une vérité universelle sur la perte. Ils ne sont pas seulement ceux d’un homme brisé, mais de tous ceux qui ont connu le vide laissé par un être aimé. Cette phrase devient le leitmotiv du film, répétée à différents moments, comme une cicatrice ouverte qui ne guérit jamais.
À travers une mise en scène tout en pudeur, le réalisateur parvient à montrer la lente reconstruction du père. Non pas un oubli — car on n’oublie jamais — mais un apprivoisement du manque. Il apprend à parler de Lyad sans s’effondrer, à sourire en repensant à lui. Dans une scène particulièrement forte, il se rend sur la tombe de son fils, une fleur à la main, et murmure : « Tu n’es pas parti, tu es juste ailleurs. » Le vent souffle, les feuilles tombent, la lumière devient dorée : la nature semble répondre à sa douleur.
Peu à peu, le film glisse du deuil individuel vers une réflexion plus universelle. Par le prisme du père, le spectateur comprend que la mort d’un enfant n’est pas une fin, mais une métamorphose du lien. Le père, malgré tout, continue de parler à Lyad, de lui écrire des lettres, de regarder ses films. Dans une séquence finale d’une grande beauté, il découvre une vidéo que son fils avait enregistrée peu avant sa mort, dans laquelle Lyad dit : « Si un jour je pars, ne sois pas triste. Sois fier, et continue de rêver pour moi. » Le père s’effondre, puis sourit à travers les larmes.
Le film se clôt sur cette image : un vieil homme assis au bord de la mer, le regard tourné vers l’horizon. En fond sonore, la voix de Lyad, comme un écho : « Tout ce qu’on aime reste vivant. » Le soleil se couche lentement, baignant la scène dans une lumière dorée, comme un dernier adieu.
Décès de Lyad Smaïn (Un si grand soleil) – Son père réagit à la nouvelle : « Plus rien ne sera jamais pareil » n’est pas un simple drame, c’est une œuvre sur la persistance de l’amour face à la perte. Le réalisateur y filme la douleur avec pudeur, la tendresse avec vérité, et l’absence avec un réalisme bouleversant. C’est un film sur le courage silencieux des survivants, sur la force d’un père qui apprend à vivre avec le fantôme lumineux de son fils.
Au-delà du chagrin, le film offre une leçon d’humanité : l’amour ne meurt jamais, il change de forme. Et même lorsque tout semble perdu, il reste cette certitude fragile, presque mystique, que les liens du cœur défient la mort. Car pour ce père, comme pour ceux qui l’aiment encore, Lyad Smaïn n’a pas disparu — il continue de briller, quelque part, entre la lumière et le souvenir.