Titre du film : L’acteur Lyad Smain, vu dans « Un si grand soleil », est mort à 27 ans lors d’un voyage au Japon
Titre du film : L’acteur Lyad Smain, vu dans « Un si grand soleil », est mort à 27 ans lors d’un voyage au Japon
Ce film dramatique, inspiré d’une tragédie réelle, se présente comme un hommage bouleversant à un jeune talent parti trop tôt. À travers une narration sobre, poétique et profondément humaine, il retrace les derniers jours de Lyad Smain, un comédien lumineux dont la disparition à seulement vingt-sept ans a bouleversé le monde du cinéma et laissé un vide immense dans le cœur de ceux qui l’ont connu.
Le film s’ouvre sur des images du Japon. Tokyo, vibrante, hypnotique, baigne dans une lumière tamisée. Les néons des ruelles s’allument alors qu’un jeune homme marche seul, un sac en bandoulière, le regard perdu mais apaisé. C’est Lyad. Il voyage, respire, découvre, s’émerveille. La voix off, douce et mélancolique, évoque ses rêves d’ailleurs, son besoin de s’échapper pour mieux se retrouver. Ces premières scènes dessinent le portrait d’un artiste en quête de sens, à la fois fragile et profondément vivant.
Les flashbacks ramènent le spectateur à sa vie en France. On le découvre sur les plateaux de Un si grand soleil, concentré, souriant, généreux avec l’équipe. Ses collègues l’admirent, le public l’aime pour sa sincérité et son naturel désarmant. Lyad n’était pas qu’un acteur prometteur : il incarnait la fraîcheur d’une nouvelle génération, passionnée, bienveillante, sans cynisme. Ses scènes, empreintes d’émotion, montraient un talent rare, instinctif, capable de captiver sans artifice.
Mais derrière le succès, le film suggère un malaise discret, un trop-plein de doutes. Lyad semblait parfois épuisé, comme si la lumière qui l’entourait était trop forte. Des conversations avec ses proches laissent entrevoir une sensibilité extrême, une âme artiste en perpétuelle recherche d’équilibre. Le voyage au Japon, décidé sur un coup de tête, devient alors un symbole : celui d’un retour à soi, d’une parenthèse loin du bruit du monde.
La caméra le suit dans Kyoto, face aux temples anciens, puis sur les routes sinueuses des montagnes. Le contraste entre l’agitation urbaine et le silence de la nature traduit sa dualité intérieure : un homme tiraillé entre la célébrité et le besoin de solitude, entre le rêve et la réalité. Il filme, écrit, photographie. Dans une scène poignante, il confie à un ami rencontré sur place : « J’ai l’impression de chercher quelque chose que je ne trouverai peut-être jamais. »
La mise en scène, tout en pudeur, laisse planer une tension invisible. Chaque plan semble suspendu, comme si le temps lui-même hésitait à avancer. Puis vient la nuit fatale. La musique s’arrête. On ne voit rien, seulement le matin qui se lève sur un Tokyo silencieux. Des appels, des messages restés sans réponse. Et soudain, la nouvelle tombe : Lyad Smain est mort. Le film ne s’attarde pas sur les détails, par respect, mais sur la résonance de cette perte. La caméra reste fixe sur un téléphone qui vibre, puis sur un rayon de soleil qui traverse une fenêtre. Tout est dit sans un mot.
À partir de là, le récit se transforme en un chant funèbre vibrant. Les proches de Lyad, ses amis, ses collègues de Un si grand soleil, ses fans, tous réagissent à leur manière. Les visages défilent : la stupeur, les larmes, le silence. Les réseaux sociaux s’emplissent de messages d’amour, d’extraits de ses scènes, de souvenirs de tournage. Le monde découvre à quel point ce jeune homme avait marqué les cœurs, souvent sans le savoir.\
Une séquence bouleversante montre le plateau de tournage déserté. Les projecteurs sont éteints, les décors encore en place. Un membre de l’équipe dépose une photo de Lyad sur une table, à côté d’un clap. Le réalisateur, la voix tremblante, murmure : « On reprend demain, pour lui. » Ce moment, d’une simplicité désarmante, devient l’un des plus forts du film.
La deuxième partie s’attarde sur l’hommage collectif. Dans une église baignée de lumière, les amis et partenaires de Lyad se réunissent. Des images de lui enfant défilent sur un écran, entrecoupées d’extraits de ses interviews. Sa voix résonne, apaisante : « Je veux que les gens ressentent quelque chose quand je joue. Si je peux toucher un cœur, alors c’est gagné. » Ces mots, devenus posthumes, prennent une résonance tragique. Le spectateur comprend que Lyad a bel et bien réussi — il a touché des milliers de cœurs, et continue de le faire.
Le film alterne entre douleur et lumière. On y perçoit la difficulté du deuil, mais aussi la force de la mémoire. Les collègues de Lyad évoquent ses blagues, sa gentillesse, sa générosité. L’un d’eux raconte : « Même les jours où il allait mal, il faisait rire tout le monde. » Une autre se souvient de ses encouragements à un jeune figurant : « Il voyait toujours le meilleur en chacun. » Ces témoignages composent un portrait d’homme rare, humble et profondément humain.
La mise en scène choisit la sobriété. Pas de grands violons, pas de pathos. Seulement la vérité nue d’une perte injuste et la beauté d’un souvenir partagé. Le Japon, toujours présent en toile de fond, devient métaphore : un pays entre modernité et spiritualité, à l’image de Lyad lui-même — curieux, intense, en quête d’absolu.
Le dernier acte du film s’élève vers la poésie pure. La caméra revient sur les lieux de son voyage : les rues qu’il a arpentées, les paysages qu’il a filmés. Une voix féminine — peut-être celle d’une amie restée en France — lit une lettre :
« Tu voulais voir le monde. Tu l’as vu, Lyad. Et le monde, lui, t’a vu aussi. Il ne t’oubliera pas. »
Le film s’achève sur une image symbolique : un cerisier en fleurs, filmé par Lyad lui-même. Le vent emporte les pétales, et sa voix en fond murmure : « Tout est éphémère, mais c’est ça qui rend la vie belle. »
Ce spoiler révèle ainsi toute la profondeur du film : plus qu’un récit tragique, c’est une ode à la jeunesse, à la passion et à la trace indélébile laissée par les âmes sincères. L’acteur Lyad Smain, vu dans « Un si grand soleil », est mort à 27 ans lors d’un voyage au Japon n’est pas un simple drame, mais un poème cinématographique sur la mémoire, l’art et l’immortalité de ceux qui ont su, ne serait-ce qu’un instant, illuminer la vie des autres.
Une œuvre sobre, déchirante et lumineuse, qui rappelle que certaines étoiles, même disparues, continuent de briller longtemps après que la nuit est tombée.