Un si grand sileil : Achille frappé et humilié, ce qui devait arriver arriva… Pablo impassible… on s’est tous trompé
Un si grand soleil : Achille frappé et humilié, ce qui devait arriver arriva… Pablo impassible… on s’est tous trompé
Le calme apparent de Montpellier n’était qu’un mirage. Depuis plusieurs jours, les tensions s’accumulaient au lycée, et Achille se retrouvait malgré lui au cœur d’un engrenage qu’il ne contrôlait plus. Ce jeune garçon, d’ordinaire discret, traîne derrière lui une colère sourde depuis l’affaire Pablo. Entre rancune, malentendus et blessures mal cicatrisées, tout semblait prêt à exploser… et cette fois, rien ni personne ne pourrait empêcher le drame.
Tout commence dans la cour du lycée. Achille, encore marqué par les rumeurs qui le visent depuis l’histoire de Thaïs, encaisse les moqueries d’un groupe d’élèves mené par un nouveau venu, Lucas. Les provocations s’enchaînent, les mots dépassent les bornes. Pablo, présent à quelques mètres, observe sans bouger. Son visage reste impassible, presque froid. Il aurait pu intervenir. Il ne l’a pas fait. Certains diront qu’il a laissé faire, d’autres qu’il a simplement choisi le silence. Mais pour Achille, ce silence vaut toutes les trahisons.
L’incident dégénère quand Lucas le pousse violemment devant tout le monde. Achille tombe, humilié, les rires éclatent. Une gifle symbolique devant ses camarades. Ce jour-là, il perd bien plus que sa dignité : il perd la confiance qu’il avait placée en ceux qui prétendaient l’aimer. Cécile, mise au courant par un appel du proviseur, accourt en pleine panique. Voir son fils dans cet état la bouleverse. Mais Achille refuse toute aide, toute compassion. Dans ses yeux, une colère nouvelle se forme, celle qui naît de la honte.
À la maison, le silence est pesant. Becker tente d’apaiser la situation, sans succès. « Laisse-moi tranquille », répète Achille, enfermé dans sa chambre. Le jeune homme, blessé dans son orgueil, se replie sur lui-même. Il ne comprend pas pourquoi Pablo, qu’il considérait presque comme un frère, n’a pas bougé le petit doigt. Pour lui, c’est une trahison pure et simple. Il ne sait pas que Pablo, lui aussi, se débat avec ses propres démons.

Car derrière l’apparente indifférence de Pablo se cache un lourd secret. Depuis plusieurs jours, il est harcelé par un maître-chanteur qui menace de révéler un incident survenu des mois plus tôt, impliquant un vol et un mensonge qui auraient pu détruire sa famille d’accueil. S’il est resté immobile face à la scène du lycée, c’est parce qu’il savait que la moindre réaction aurait attiré sur lui l’attention qu’il tente désespérément d’éviter. Mais ce choix du silence va lui coûter cher. Très cher.
Au commissariat, Elise et Yann s’emparent de l’affaire après que le proviseur a porté plainte pour violences scolaires. L’enquête révèle des images filmées par des élèves : la scène circule sur les réseaux sociaux. On y voit Achille frappé, humilié, à terre… et Pablo, à quelques mètres, regardant sans intervenir. Les commentaires sont cruels. L’un des internautes écrit : “Voilà la vraie nature de Pablo : un lâche.”
C’est le début d’un lynchage public.
Sabine, bouleversée, tente de parler à Pablo, mais le garçon se ferme. Il se justifie à peine : « Je ne pouvais pas… » Ses mots s’étranglent. Même Johanna, qui découvre la vidéo, ne peut retenir son indignation : « Regarde ce que tu es devenu. » L’adolescent, acculé, quitte la maison en pleine nuit. Il disparaît plusieurs heures, sans donner de nouvelles. On le retrouvera au petit matin sur les berges du Lez, seul, le regard perdu.
Pendant ce temps, Achille nourrit sa rancune. Ce qui devait arriver arriva : le jeune homme explose. Il confronte Pablo dans un face-à-face d’une intensité rare. « Tu m’as laissé tomber comme si je comptais pour rien », lui crie-t-il. Pablo, impassible, tente de s’expliquer, mais ses mots se heurtent à la colère d’Achille. La scène dégénère : un coup part. Achille frappe Pablo au visage. Une violence désespérée, symbolique, presque cathartique. Mais dès qu’il réalise son geste, il recule, bouleversé.
Le lendemain, la rumeur se propage : Achille aurait agressé Pablo. Cécile est convoquée, Becker tente de contenir les dégâts, tandis que la presse locale s’empare de l’affaire. Dans la ville, tout le monde a un avis. Certains condamnent Achille, d’autres pointent du doigt Pablo. Une fracture s’installe entre les deux adolescents, mais aussi au sein des adultes. Becker reproche à Cécile d’avoir trop protégé le garçon ; Cécile accuse Becker d’avoir fermé les yeux sur sa souffrance. Le couple vacille à nouveau.
Et au-dessus de tout cela, Claudine observe. Elle, qui n’a jamais vraiment pardonné à Becker et Cécile, voit là une occasion de reprendre la main. D’un mot, elle souffle la rumeur selon laquelle l’affaire pourrait avoir des implications judiciaires plus graves. Un mot de trop… mais un mot calculé. Claudine, une fois encore, tire les ficelles dans l’ombre.
Alors que tout semble perdu, un retournement inattendu se produit. Elise découvre que Lucas, l’élève responsable des coups, n’était pas seul : quelqu’un lui aurait demandé de « provoquer Achille » pour filmer sa réaction. Une manipulation bien orchestrée, destinée à faire tomber Pablo et Achille ensemble. Et cette fois, toutes les pistes mènent vers un visage inattendu : un ancien ami de Pablo, jaloux de sa relation avec Sabine, qui aurait voulu se venger.
Ce coup de théâtre bouleverse tout le monde. On comprend alors que Pablo n’était peut-être pas le monstre que tout le monde voyait… et qu’Achille, dans sa douleur, a simplement réagi à une injustice dont il n’avait pas encore toutes les clés. C’est là que le titre prend tout son sens : on s’est tous trompé.
Dans la dernière scène, Achille et Pablo se retrouvent sur le toit du lycée. Pas un mot ne sort, mais le regard qu’ils échangent dit tout. La rancune laisse place à une forme d’apaisement, fragile mais sincère. Le soleil se couche sur Montpellier, rouge comme la honte et la colère mêlées. Deux adolescents brisés, deux chemins qui se croisent à nouveau… mais à quel prix ?