Un si grand soleil : Achille frappé et humilié, ce qui devait arriver arriva… Pablo impassible.
Un si grand soleil : Achille frappé et humilié, ce qui devait arriver arriva… Pablo impassible.
Le vent tourne à Montpellier… et cette fois, c’est Achille qui en paie le prix fort. Ce que tout le monde redoutait finit par se produire : un dérapage brutal, une humiliation publique, et un Pablo plus impassible que jamais. Entre colère, vengeance et incompréhension, les émotions se mêlent dans un épisode d’une intensité rare, où les masques tombent et les vraies natures se révèlent.
Depuis plusieurs jours, Achille accumule les provocations. Rongé par une frustration grandissante, il multiplie les maladresses. Son attitude, jugée arrogante par certains, dissimule pourtant un profond mal-être. Depuis la rupture entre Cécile et Christophe, le jeune homme peine à retrouver un équilibre. Pablo, lui, observe tout en silence. Il connaît les failles d’Achille, sait exactement où frapper pour le faire tomber. Et dans ce jeu de regards et de non-dits, la tension devient insupportable.
Le drame éclate lors d’un entraînement sportif organisé par le lycée. Achille, déjà à cran, se heurte une fois de plus à Pablo. Les deux jeunes se cherchent, se provoquent, jusqu’à ce que la situation dégénère. Pablo, d’un calme glaçant, encaisse d’abord les piques d’Achille. Mais quand ce dernier franchit la ligne en évoquant le passé douloureux de Pablo, tout bascule. En une fraction de seconde, le ton monte, les mots dépassent la raison… et le geste part.
Un coup sec, précis, suivi d’un silence total. Achille vacille, tombe au sol sous les regards médusés de ses camarades. L’humiliation est publique, brutale. Pablo, lui, reste de marbre. Aucune émotion ne traverse son visage. Ni regret, ni colère, juste une froideur qui glace le sang. Autour d’eux, plus personne n’ose bouger. Les professeurs accourent, la stupeur est générale. Achille, encore sous le choc, tente de se relever, mais son regard trahit une détresse profonde. Ce n’est pas seulement la douleur physique — c’est la honte, l’humiliation d’avoir été frappé devant tous, sans pouvoir riposter.

Très vite, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre. Le lycée tout entier bruisse de rumeurs. Certains prennent la défense d’Achille, d’autres estiment qu’il l’a cherché. Pablo, lui, refuse de parler. Interrogé par la direction, il se contente d’un « Je ne regrette rien. » Ces mots suffisent à embraser les esprits. Comment un jeune homme aussi calme a-t-il pu commettre un tel acte ? Et pourquoi ce détachement absolu ?
Cécile, informée de l’incident, accourt au lycée. En découvrant Achille, meurtri et en larmes, elle vacille. Elle exige des explications. Mais Achille, blessé dans son orgueil, refuse d’avouer sa part de responsabilité. Il accuse Pablo, l’accable même, sans reconnaître qu’il l’a provoqué. Pour Cécile, la situation devient insoutenable. Entre la colère d’une mère et la honte d’un fils, le fossé se creuse.
Christophe, mis au courant à son tour, tente d’intervenir, mais sa présence ne fait qu’envenimer les choses. Sa relation avec Cécile étant encore fragile, chaque mot devient une étincelle sur un terrain miné. « Tu vois ce que ton absence a provoqué ? », lui lance-t-elle avec amertume. Christophe, impuissant, comprend que cette fois, les dégâts sont peut-être irréversibles.
Pendant ce temps, Pablo garde le silence. Aucune justification, aucune défense. Son calme dérange, fascine, interroge. Certains y voient de la froideur, d’autres une forme de contrôle absolu. Mais derrière cette façade impassible se cache un lourd secret : Pablo n’a pas seulement frappé par colère, il a voulu prouver quelque chose — à lui-même, à Achille, peut-être même à son entourage. Une revanche silencieuse contre des mois de mépris et de jugements.
Les jours suivants, la tension ne retombe pas. Achille, replié sur lui-même, refuse de retourner en cours. Son entourage tente de le soutenir, mais il s’enferme dans le mutisme. Le regard des autres le pèse, les murmures le détruisent. Ce qui devait être une simple querelle adolescente devient un drame personnel. Il se sent trahi, humilié, abandonné. Son orgueil, si fort autrefois, se fissure. Et pendant ce temps, Pablo continue d’agir comme si rien ne s’était passé. Cette indifférence le hante.
Un soir, Achille croise Pablo par hasard dans les rues de Montpellier. La scène, d’une tension extrême, résume toute leur histoire. Achille le fixe, hésite, prêt à tout pour laver son honneur. Mais Pablo, d’un ton calme, le désarme en quelques mots : « Tu voulais que je perde le contrôle, tu l’as eu. Mais maintenant, regarde-toi. Qui a vraiment perdu ? » Ces phrases, froides et lucides, frappent Achille en plein cœur. Pour la première fois, il comprend qu’il n’est peut-être pas la victime qu’il croit être.
De retour chez lui, Achille s’effondre. Ce soir-là, Cécile le retrouve brisé, incapable de parler. Le voir dans cet état bouleverse tout le monde, même Christophe, qui réalise l’étendue du malaise. L’épisode bascule alors dans une dimension plus intime : au-delà du coup porté, c’est la question de la responsabilité, de la douleur et de la communication qui prend le dessus. Comment un simple conflit adolescent a-t-il pu se transformer en drame émotionnel ?
Le lendemain, une confrontation est organisée entre les deux garçons, en présence de la direction et de leurs parents. Achille, encore marqué, tente de s’expliquer. Pablo, toujours aussi froid, ne se justifie pas, mais finit par lâcher une phrase qui bouleverse la salle : « Je n’ai pas voulu le détruire. J’ai juste voulu qu’il m’écoute. » Derrière cette confession, on découvre une blessure bien plus profonde : celle d’un jeune homme qui a longtemps été marginalisé, incompris, et qui a fini par exploser.
Cette scène, d’une rare intensité, devient l’un des moments les plus forts de la saison. Elle met à nu la fragilité des adolescents, la complexité des émotions et la difficulté d’être entendu. Ni héros, ni bourreau : Pablo et Achille apparaissent comme deux âmes perdues, piégées dans une spirale qu’elles ne maîtrisent plus.
La gifle du destin a frappé fort, et rien ne sera plus jamais comme avant. Cécile, en larmes, comprend qu’elle doit désormais reconstruire son fils, non pas avec des reproches, mais avec écoute et patience. Christophe, lui, réalise qu’il a laissé trop de non-dits s’installer. Quant à Pablo, son silence restera gravé comme celui d’un jeune homme au bord du gouffre, lucide mais terriblement seul.